Ca y est, les effets de ma dernières grosses cuites on totalement disparus après cette journée de repos, et je me sens fin prêt à sillonner les sentiers Cambodgiens.

Ma première destination ce sont ces fameux Mékong Rapids dont ma parlé cette voyageuse française. La distance n'est pas bien longues, plus où moins 90 km si mes souvenirs sont exactes, je décide donc de m'y rendre d'une traite !

Toujours sur conseil de la demoiselle, je favorise les piste de sable plutôt que la route principal, c'est plus agréable, il y a moins de circulation et on profite du paysage le long du Mékong.

J'avoue que je craignais un peu ce genre de chemin, au Laos, les chemins de campagnes sont plutôt chaotique, mais en fin de compte je suis ravis ! les sentiers sont en bons états, et le décor est magnifique, entre traversée de la jungle, petits villages pittoresques et non répertoriés, pont en bambous et palmiers à foison,, il y a tout ce qu'il faut pour que je sois aux anges !

Seulement voilà, j'ai pas fait dix kilomètres que les ennuis commencent... Mon porte bagage a lâché. Une des tiges de support à cédé sous le poids de mes bagages. Faut dire, il était prévu pour dix kilos, j'en transporte 20...

Je le rafistole comme je peux et j'espère tombé rapidement sur un de ces petits garagistes de campagne que l'on trouve généralement partout ici. Après plusieurs essais / refus (ce sont des garages pour scooter, ils ont pas de pièces vélo) je m'installe chez un dernier malgré qu'il me dit ne pas pouvoir m'aider, et je fouilles parmi les nombreux déchets pour voir si il n'y a pas une tige métallique ou autre objet qui pourrait m'aider à bricoler un truc à la Mc Gyver. Au final, je me retrouve à boire des bières avec le garagiste pendant que 4 Cambodgiens s'affaire autour de mon vélo. Je le récupère 1h plus tard avec un bricolage qui semble douteux, mais qui se révèle solide et efficace.

J'ai perdu beaucoup de temps avec tout ça, mais maintenant que c'est réparé je peux rouler à un meilleur rythme, je décide de quand même tenter le coup et continuer jusqu'aux rapides. j'arrive à l'entrée d'un chemin qui semble traverser la jungle vers 15h, encore une fois j'hésite à demander le gîtes dans le temple qui se trouve juste à coté et continuer le lendemain. Une moto débarque du chemin, il doit y avoir un village pas trop loin qui n'est pas répertorié, et après tout, je ne suis plus qu'à une vingtaine km des rapides, en une bonne heures je devrais y être, je fonce !

Après une heure de coups de pédales, je me retrouve littéralement au milieu de nul part. Je n'ai rencontré personne, je ne suis même pas à la moitié du trajet et mes réserves d'eaux diminuent à grande vitesse sous ce soleil de plomb et le sentier est bourré de montées harassantes et de trous. J'avoue, je commence à flipper un peu mais il est trop tard pour faire demi tour...

Il est 17h30 quand je sors enfin de cette foutue jungle. J’aperçois 5 maisonnettes au loin, et comme la nuit tombe vite ici, je décide de tenter ma chance et demandé à dormi chez quelqu'un. Je commence par ce qui semble être une petite épicerie, d'abord parce que j'ai besoin d'eau, plus rien bu depuis trop longtemps, ensuite parce que je me dis que c'est plus pratique, je peux aussi m'acheter à manger. Coup de bol, ils acceptent ! je peux poser ma tente dans un coin, prendre une douche et ils me proposent même à manger ! On m'avait prévenu, les cambodgiens sont très accueillant, maintenant je ne peux qu'approuver !

Au petit matin, les propriétaires des lieux m'indiquent où se trouvent les rapides. il n'y a pas vraiment de chemin répertorié, je navigue donc à l'aveugle et il me faut 2h pour arriver à destination.

Là je suis à la fois surpris et super content ! L'endroit n'est pas du tout celui dont cette fille m'avait parlé, ça ne ressemble en rien à ces photos, mais je suis sur une belle petite plage déserte pour le moment, de quoi bien profiter pour me reposer un peu (j'ai super mal dormi, il faisait trop chaud dans ma tente...), manger les quelques biscuits de secours qu'il me reste et laver mes vêtements.